Jean-Joseph ALBERTINI
Behind
the grid,
2007 (100 x 65 cm)
1968;
vit et travaille à Corté
Comme se dire soi-même est impossible...
"Son travail dinscription et de circulation de mots dans lespace
(graphique comme géographique) hérite de lart conceptuel,
y compris dans son côté joueur. Ainsi a-t-il confié
au gré des déplacements de ceux qui les emportent des galets
gravés de mots(1), dispersés dans le monde. Ici(2), les
visiteurs sont invités à manipuler les papillons imprimés,
selon des schémas dorganisation proposés au mur comme
exemple, de manière à recréer des phrases à
partir des combinaisons de mots, produisant une poétique du hasard".
(Christophe Domino, 2005)
***
Luvre de Jean-Joseph Albertini travaille toujours à
la limite ou sans limites, souvent entre un à peine visible
et une possible disparition à la limite dun ici
qui est plus un être au monde quun être
là et un maintenant qui ne serait jamais le moment
dune histoire avec un passé et un avenir, mais un présent
toujours latent. Travail aussi à la limite de sa propre disparition,
cette pratique magnifique et silencieuse et finalement toujours étrange,
consiste à donner ce quil peut avoir de plus précieux,
des uvres en germination, des procédés conçus
par lui-même, des uvres quil crée orphelines
et qui sont ou peuvent être utilisées par dautres.
Disparaître en soi et exister éventuellement dans lanonymat
de lautre ou des autres, entre absence et présence invisible
permanente qui ferait sans cesse le tour du monde(1). (Elie Cristiani,
2008)
***
(1) Assenti (les absents): Cent galets gravés dispersés
à travers le monde, à raison de vingt par continent.
(2) sans vouloir sans etre sans savoir
/ senza volere senza essere
senza sapere... Edition, impression offset sur papier : insert détachable
dans la revue Semaine publiée à loccasion de lexposition
Le reflet, le doute, la menace, 2005)
Préférer les oeuvres ouvertes, interactives, génératives,
qui acquièrent une vie propre, et qui en créent d'autres.
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