au commencement
était l’inverbe, une déblatérée hors
d’haleine que glaviotaient les astres, en marée montante toujours
plus équivoxe
dans les purées bayou, le sens barattait de la méninge en
semoule, un sens épais de préconçu ou tout
édulcoré selon les sources et les résurgences
la Pangée tératisée grouillait de verbine, de
verbiage, de verbissure, grouillait d’une saloperie sans nom,
première sensation, avant même le soleil, le vent, la nuit
en vibrations sur la ligne d’horizon, -de quelles papilles
expurgées-, suintaient et butaient gros flocons, des phylactères
désertés aussi volatiles que des zeppelins mis en péril
par des prises de bec
partout surrections ou affaissements, et par les failles, des
lèvres encroûtées pondaient des rots, des borborygmes,
amplifiant d’heure en heure la cacophonie des crispations primales
déjà, les nuages crachaient des tigres et des pachydermes
aux pattes filiformes, un bouillonnement de vie où la ronce et
l’errance traçaient de futurs chants de pistes
en maintes concrétions se lisait, minimale, l’envie
d’éclore, une morphogenèse dans laquelle barbotaient des
images nébuleuses et brouillées
II. le ment
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sédiment la bave
et ses éclats postillons cotillons
ou condiment la bave
sur toutes ces inflexions
ou détriment ou compliment ou sentiment
ou boniment
ou décimant ou goulûment
balbutiement
la bave en flaque ravalée ou
déversée
sa saveur de brique de vernis de napalm
ou de cirage
ou de mirage
selon que le ciel bafouille
ou qu’il bégaye
selon que la lave gargouille
ou qu’elle s’expulse
et sédimentaire la bave s’enterre
calcifiée ou détritique
réduite aux mouvements textoniques
broyée
soumise aux lectures métamorphiques
des lignes synclinales
que grêle la ponctuation
hasardeuse de souvenirs fossilisés
ainsi la bave sédiment
ses dimensions mensongères
ou détriment ou goulûment ou boniment
flatte et flaque
bafouillée
bégayée
ravalée
III. le no
no man’s gang non-brille d’immonde du mot niais du mot noyau tout est souffre essoufflé tout est souffr ance sondée du pur grossier sans apostille les amibes déclament une tragédie anatomique on se bave monstre alléché grotesque samouraï un président ramollit sa bile sous la déflation gonzo-phrygienne de nulle part et d’ailleurs grognant jusqu’à
l’absurdité les grappes organiques s’encrassent et sèchent en cratères no man’s gang dévoilé sirupeux les histoires de l’instant s’étirent à perte
de vue tout retord confluence et émergence de sens plus intense que les vents du large sur la plaine ci gît égorgée dans son miel la race des faux gnomes l’espoir de nous taire commence aussi
no
man’s langue
non-bril du monde
du mot nié
du mot noyé
tout est gouffre
étouffé
tout est gouffre
insondé du pur gosier sans
l’égosille
les abîmes réclament
une trachéotomie
en ce bas mont mal
léché gros tas
la pierraille
investit dans
l’immobilité ou
la déflagration oesophagienne
de nulle part et d’ailleurs
cognant jusqu’à
surdité
les nappes phréatiques
creusent
et cherchent un sphincter
no man’s langue
alvéolé et râpeux
les territoires de
l’insens
s’étendent à perte de flux tour à tour
convergence
et divergence de sons plus
insensé que
les ventrilorgues
hors d’haleine
ci gît dégorgée
dans son fiel
la trace d’un phonème
l’histoire de notre taire
commence ainsi
IV. le si
L’
écho
la lie
Les lichens
En Siffl ence
Grouill ifèrent
Rouille org ie
asthme
Du Sty lence
Phalle
ductile
Léchée
Dans
L’œil si clone
clos peu
Ou proue est-ce
poussée la
brum eur
Grouill haha brouet
de chaos mose
ant brouillant les
Vertes tiges
Des forêts carbo nifères
vorées
nisées
Vers ticalité des
orées
olées
La lie bercée
s’ébroue haha si
eu
berté
méta phorique
stasique
Proli férant
sur les rives en
limon
morphe et
sangsue elle
salie les g rêves du si lence crevé
el rolé
Ainsi
L’ L’ L’ L’ L’ L’ L’ L’ L’
chens
sières
mon
L’ écho lapsus , sang et eau, strueux
Jailli Bouilli
Bercé Léché
Jusqu’hallali
La lie