Ashes to ashes

 

soudain l’engisement des vivants en vestiges sous la marée fossile

tout décati tout aboli l’on s’enlise à mollet dans les molles cicatrices

d’une peau pierre alvéolée comme de la ponce

 

on fumerolle on cendrifuge à brûle pourpoint sans que la bouche ne bée

sans que le nez bouché ne bée sans coeur ni tête les cris les mots bués

éclaboussés bouseux sur la langue en bouillis dans la gorge englutis

 

les orifices contaminés font défaut et se creusent aspirants relents et

nuées mortifères sans défaire l’âcre goût de glotte sous la salive

émeri et meurtries rugueuses les muqueuses se momifient

 

en linceul en suaire la grisée répand ses nappes sur la fabula rasa

une érosion corrosive des pensées une éviction de l’ego

qui estompe les pupilles enroche les papilles et la vision se floue

 

la toux pyromane se crashe enflée si sèche et consume à grand flamme

les barreaux de sa cage thoracique et l’on titube hébété tétant

les poches gonflées de gaz et de filons telluriques

 

être et à boire conjuguent le désespoir et restent infinitif sans présence

ni futur hormis la soif de cloquer ou peupler en corps ces rues ces murs

qui vous convient à la vie minérale caillot calcul ou durillon en un seul bloc

anthropomorphe

 

quand l’éruction reflue dans le cône guttural quand les vapeurs indissipées

dissolvent les sinus et qu’en velours le silence vitrifie l’atmosphère

s’ouvre enfin au regard un musée de poses foetales ou post nucléaires

 

 

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