Jean-Pierre Ostende Le messager vert
L’intérieur de la maison du docteur était peint en vert et vous conviendrez que ce n’est pas si courant. Sols, murs et plafond. Tout vert. A commencer par la salle d’attente. Sur un mur était encadrée la phrase : « Si on voulait la santé, on supprimerait le génie. » (note : Phrase attribuée à Nietzsche) L’été me plaisait de moins en moins.
Je me suis demandé de quoi étaient atteintes les deux personnes qui me précédaient : un couple au sourire figé, plaqué, greffé. Plus tard j’apprendrais qu’elles étaient victimes d’un chirurgien esthétique qui promettaient d’agrandir leur sourire; ce couple travaillait à l’accueil de la clientèle pour une chaîne d’hôtel; ils avaient entrepris cette double opération à leurs frais. Après l’opération ratée, le chirurgien leur avait conseillé de trouver un emploi aux pompes funèbres. Sans commentaire. Cela m’avait rappelé que le groupe pour lequel Sanglier travaillait s’occupait de formation et qu’il existait un stage qui permettait d’avoir « un visage satisfait en dépit de toutes les déceptions ». Utile en toutes circonstances (je cite mot pour mot l’argument de vente). Le docteur connaissait Sanglier et Sanglier connaissait ma mère et ainsi de suite... Ils avaient des relations vivantes. J’aurais dû me douter qu’il connaissait ma mère et qu’il avait des nouvelles par Sanglier. Il savait. J’ai pensé : Ils se connaissent tous. Ils chantaient peut-être ensemble dans une chorale. Ma mère les a élevés. Maintenant, dans son état qui faisait honte, elle devait représenter la Mort sociale pour eux. Sanglier savait aussi que le docteur chantait parce que nous l’avions vu un jour chanter au Blade Runner et nous avions remarqué sa façon de faire trembler ses hanches et ses chaussures vertes. Tout était vert dans son cabinet. Sols, murs et plafond. La couleur complémentaire du rouge sang était le vert, non? Il n’y avait plus que lui qui n’était pas vert et encore. Il était vêtu d’une blouse verte. Comment se sentait-il quand il enfilait sa blouse verte? Comme un chevalier? Un seigneur? Un guerrier? Un messager vert? Est-ce qu’il jubilait? Est-ce qu’il était abattu? Qui le soignait? Avait-t-il des aventures sexuelles avec sa clientèle comme un messager vert? C’était le plus discret des docteurs sur sa vie privée.
Dans son cabinet trois crânes étaient posés sur une étagère, j’ai pensé : « Il en manque! » Même si j’étais docteur jamais un crâne ne rentrerait à la maison. Il y avait deux bocaux contenant de petits animaux sur des étagères et un bocal rempli de matière rouge, comme de la confiture mais je n’avais pas faim. Il n’y avait aucun tentacule. Une chose certaine : il y avait plus de docteurs qui devenaient fous que de fous qui devenaient docteurs.
J’ai pensé à ma sœur que je n’avais pas vue depuis des années et qui était peut-être morte avec tout ce qu’elle avait avalé depuis sa crise faramineuse. Le docteur allait-il m’interroger? Sur ma vie, ma sœur, ma mère? Je ne fais pas sans cesse de bilan sur ma vie. C’est déséquilibré. Les patients ne savent pratiquement rien de leur docteur. A part quelques indices, les patients ne savent même pas si leur docteur pratique le ski ou le ping-pong, s’il a peur des chiens, s’il possède une brouette. Sur son bureau il y avait le portrait du cinéaste Alfred Hitchcock. Ce pouvait-il que Hitchcock signifiât « bite qui fait du stop »? Ce n’était pas Hitchcock mais le père du docteur. Il ressemblait à Hitchcock et pas du tout à son fils. On le lui avait déjà dit plusieurs fois. - Vous avez décelé quelque chose d’anormal chez ma mère, docteur? - Certainement comme vous, je suppose, non? - Vous voulez dire, docteur, d’anormal chez moi? - Non. Chez votre mère... (il a agité ses doigts devant ses yeux) Le rossignol est très beau quand il chante mais si vous l’imaginez parler... - Il y a un traitement pour elle? - Pas grand chose. C’est son âge. A moins d’un médicament miracle. Vous pouvez limiter votre anxiété déjà. Je vais vous prescrire un tranquillisant. - Non, ce n’est pas la peine. - Au cas où... Et pour votre mère, on va procéder par étapes... Pour l’instant le contrôle est possible... si c’est ce que vous voulez... (Il avait remarqué que j’avais un problème avec le contrôle?) J’ai senti qu’il avait pitié de moi. Il devait se dire : « Ah le pauvre garçon dont la mère... » Un chewing-gum m’aurait plu. On a bavardé. Il était décontracté. J’ai parlé de PETRA (Prévention et Traitemeznt des Addictions), du patron de PETRA, des nouvelles tendances en matière d’addiction, du terrible El Nino, l’ouragan des neurones, qui ravage la jeunesse et la vieillesse, des gens si équilibrés qui ont l’air de si bien fonctionner et dont je découvrais les tares, les vices, à ma grande surprise. Il m’a regardé droit dans les yeux : « Il y a des psychopathes qui ont trouvé leur stabilité, ils ne dérailleront pas. Vous pouvez vous demander quel est leur secret, s’il s’agit d’un miracle, d’un truc, d’un effet de magicien... ils tiennent... Ils sont formés, programmés, entretenus, pour tourner rond. Ils dissimulent leur démence dans leur activité même. Ils sont plus ou moins instruits, plus ou moins sévères. Ils n’incarnent pas forcément le bonheur, la richesse, le succès. Ils sont seulement d’un équilibre désarmant quand on examine de près la vie qu’ils mènent. » (Je me suis demandé pourquoi il abordait ce sujet en me fixant dans les yeux, il parlait bien du patron de PETRA?). Il a marqué un temps. Il m’a proposé du whisky. Quand il s’est levé je me suis aperçu qu’il était plus grand que je ne croyais. J’ai cru qu’il se dépliait. Il a retiré sa blouse verte et il a pris une bouteille et deux verres dans un placard rempli de bouteilles différentes. - Vous voyez, M. Bergman, il y a deux sortes de gens qui ont des problèmes avec les sentiments... Sec? - Oui, sec. (Il a servi du whisky) - Il y a ceux qui montrent leurs sentiments et ceux qui ne les montrent pas. - On dirait du Sanglier. On dirait des propos de mon patron. - C’est du Sanglier. Du Sanglier tout craché. Tâchez d’avoir le moins d’idée possible surtout si vous êtes dans une passe difficile. (Il a regardé les bocaux) Votre problème c’est quoi? Que votre vie soit comme un page turner? Il n’y a plus beaucoup de place pour l’héroisme. Vous vouliez être un héros? (Où voulait-il en venir?) J’ai raconté ce que j’avais remarqué d’anormal chez ma mère : ses fugues, ses déguisements, ses confusions, ses nouvelles vocations. - Je dois d’abord l’examiner. Je ne peux pas faire de diagnostic à distance, je ne suis pas un médium. Ce que vous me décrivez est fréquent chez les personnes âgées... Ils font les quatre cents coups... - Il y a quelque chose à envisager pour elle? Je crois qu’elle a atteint son record historique... - Pas grand-chose sur le plan médical. Mais on peut l’entourer, on dit « accompagner ». Une équipe d’infirmiers, des visiteurs à domicile, une aide ménagère... Pour la maintenir le plus longtemps possible dans son cadre et hors des ténèbres. - Il n’y a pas de traitement? On ne peut rien faire d’autre que la surveiller? - Autant vous dire la vérité. Il n’y a rien de vraiment efficace. Mais on cherche. On a tellement d’enfants qui courent après leurs parents déboussolés... Je n’ai pu m’empêcher de lui parler d’un article au sujet d’un produit pas encore commercialisé mais en vente sur le marché parallèle. Le Revival. Paraît-il efficace pour les vieux déboussolés. Et mieux que le Bornagain. Le docteur m’a regardé en hochant la tête sans répondre. J’ai interprété ça comme un : « Pourquoi pas? » Il a dit : « Elle a surtout besoin de protection et aussi de mots gentils comme tout le monde. Vous aimez les mots gentils vous aussi? » Parmi les phrases qu’il a prononcées en fermant la porte du cabinet (j’étais le dernier client) j’ai cru entendre aussi. - Ne tombez pas dans la folie des produits. Ne tombez pas dans la voracité. Nous sommes sortis. Nous avons parlé une heure au Lapin vif sur les banquettes du nouveau salon où l’on vantait par affiche les qualités du double messager vert. Assis, il n’y a avait pas tellement de différence de taille entre nous. J’ai osé lui demander : - Vous craignez l’arrivée de la PBH? - La fameuse PBH... la pilule de la bonne humeur... celle qui règlera tout... vous donnera le sourire au moindre problème et sans conséquence fâcheuse... - Oui. Il n’y a, paraît-il, aucun effet secondaire... - Ils vont finir par trouver. La demande est trop forte. Le marché s’ouvre, c’est une grande bouche qui a faim, très très faim, très très gourmande... et il y a beaucoup de gloutons... Je suis rentré chez moi. Plus tard je me renseignerai sur le docteur; grâce à Marie pour qui l’informatique n’avait presque aucun secret et qui pouvait pénétrer dans n’importe quel ordinateur. J’appris qu’il travaillait entre autres dans une clinique et s’occupait d’un pavillon spécial où se trouvaient des mannequins mélancoliques et des sosies professionnels.
Jean-Pierre Ostende. Dernier ouvrage publié : La présence. Editions Gallimard, 2007. Jean-Pierre Ostende Le messager vert L’intérieur de la maison du docteur était peint en vert et vous conviendrez que ce n’est pas si courant. Sols, murs et plafond. Tout vert. A commencer par la salle d’attente. Sur un mur était encadrée la phrase : « Si on voulait la santé, on supprimerait le génie. » (note : Phrase attribuée à Nietzsche) L’été me plaisait de moins en moins.
Je me suis demandé de quoi étaient atteintes les deux personnes qui me précédaient : un couple au sourire figé, plaqué, greffé. Plus tard j’apprendrais qu’elles étaient victimes d’un chirurgien esthétique qui promettaient d’agrandir leur sourire; ce couple travaillait à l’accueil de la clientèle pour une chaîne d’hôtel; ils avaient entrepris cette double opération à leurs frais. Après l’opération ratée, le chirurgien leur avait conseillé de trouver un emploi aux pompes funèbres. Sans commentaire. Cela m’avait rappelé que le groupe pour lequel Sanglier travaillait s’occupait de formation et qu’il existait un stage qui permettait d’avoir « un visage satisfait en dépit de toutes les déceptions ». Utile en toutes circonstances (je cite mot pour mot l’argument de vente). Le docteur connaissait Sanglier et Sanglier connaissait ma mère et ainsi de suite... Ils avaient des relations vivantes. J’aurais dû me douter qu’il connaissait ma mère et qu’il avait des nouvelles par Sanglier. Il savait. J’ai pensé : Ils se connaissent tous. Ils chantaient peut-être ensemble dans une chorale. Ma mère les a élevés. Maintenant, dans son état qui faisait honte, elle devait représenter la Mort sociale pour eux. Sanglier savait aussi que le docteur chantait parce que nous l’avions vu un jour chanter au Blade Runner et nous avions remarqué sa façon de faire trembler ses hanches et ses chaussures vertes. Tout était vert dans son cabinet. Sols, murs et plafond. La couleur complémentaire du rouge sang était le vert, non? Il n’y avait plus que lui qui n’était pas vert et encore. Il était vêtu d’une blouse verte. Comment se sentait-il quand il enfilait sa blouse verte? Comme un chevalier? Un seigneur? Un guerrier? Un messager vert? Est-ce qu’il jubilait? Est-ce qu’il était abattu? Qui le soignait? Avait-t-il des aventures sexuelles avec sa clientèle comme un messager vert? C’était le plus discret des docteurs sur sa vie privée.
Dans son cabinet trois crânes étaient posés sur une étagère, j’ai pensé : « Il en manque! » Même si j’étais docteur jamais un crâne ne rentrerait à la maison. Il y avait deux bocaux contenant de petits animaux sur des étagères et un bocal rempli de matière rouge, comme de la confiture mais je n’avais pas faim. Il n’y avait aucun tentacule. Une chose certaine : il y avait plus de docteurs qui devenaient fous que de fous qui devenaient docteurs.
J’ai pensé à ma sœur que je n’avais pas vue depuis des années et qui était peut-être morte avec tout ce qu’elle avait avalé depuis sa crise faramineuse. Le docteur allait-il m’interroger? Sur ma vie, ma sœur, ma mère? Je ne fais pas sans cesse de bilan sur ma vie. C’est déséquilibré. Les patients ne savent pratiquement rien de leur docteur. A part quelques indices, les patients ne savent même pas si leur docteur pratique le ski ou le ping-pong, s’il a peur des chiens, s’il possède une brouette. Sur son bureau il y avait le portrait du cinéaste Alfred Hitchcock. Ce pouvait-il que Hitchcock signifiât « bite qui fait du stop »? Ce n’était pas Hitchcock mais le père du docteur. Il ressemblait à Hitchcock et pas du tout à son fils. On le lui avait déjà dit plusieurs fois. - Vous avez décelé quelque chose d’anormal chez ma mère, docteur? - Certainement comme vous, je suppose, non? - Vous voulez dire, docteur, d’anormal chez moi? - Non. Chez votre mère... (il a agité ses doigts devant ses yeux) Le rossignol est très beau quand il chante mais si vous l’imaginez parler... - Il y a un traitement pour elle? - Pas grand chose. C’est son âge. A moins d’un médicament miracle. Vous pouvez limiter votre anxiété déjà. Je vais vous prescrire un tranquillisant. - Non, ce n’est pas la peine. - Au cas où... Et pour votre mère, on va procéder par étapes... Pour l’instant le contrôle est possible... si c’est ce que vous voulez... (Il avait remarqué que j’avais un problème avec le contrôle?) J’ai senti qu’il avait pitié de moi. Il devait se dire : « Ah le pauvre garçon dont la mère... » Un chewing-gum m’aurait plu. On a bavardé. Il était décontracté. J’ai parlé de PETRA (Prévention et Traitemeznt des Addictions), du patron de PETRA, des nouvelles tendances en matière d’addiction, du terrible El Nino, l’ouragan des neurones, qui ravage la jeunesse et la vieillesse, des gens si équilibrés qui ont l’air de si bien fonctionner et dont je découvrais les tares, les vices, à ma grande surprise. Il m’a regardé droit dans les yeux : « Il y a des psychopathes qui ont trouvé leur stabilité, ils ne dérailleront pas. Vous pouvez vous demander quel est leur secret, s’il s’agit d’un miracle, d’un truc, d’un effet de magicien... ils tiennent... Ils sont formés, programmés, entretenus, pour tourner rond. Ils dissimulent leur démence dans leur activité même. Ils sont plus ou moins instruits, plus ou moins sévères. Ils n’incarnent pas forcément le bonheur, la richesse, le succès. Ils sont seulement d’un équilibre désarmant quand on examine de près la vie qu’ils mènent. » (Je me suis demandé pourquoi il abordait ce sujet en me fixant dans les yeux, il parlait bien du patron de PETRA?). Il a marqué un temps. Il m’a proposé du whisky. Quand il s’est levé je me suis aperçu qu’il était plus grand que je ne croyais. J’ai cru qu’il se dépliait. Il a retiré sa blouse verte et il a pris une bouteille et deux verres dans un placard rempli de bouteilles différentes. - Vous voyez, M. Bergman, il y a deux sortes de gens qui ont des problèmes avec les sentiments... Sec? - Oui, sec. (Il a servi du whisky) - Il y a ceux qui montrent leurs sentiments et ceux qui ne les montrent pas. - On dirait du Sanglier. On dirait des propos de mon patron. - C’est du Sanglier. Du Sanglier tout craché. Tâchez d’avoir le moins d’idée possible surtout si vous êtes dans une passe difficile. (Il a regardé les bocaux) Votre problème c’est quoi? Que votre vie soit comme un page turner? Il n’y a plus beaucoup de place pour l’héroisme. Vous vouliez être un héros? (Où voulait-il en venir?) J’ai raconté ce que j’avais remarqué d’anormal chez ma mère : ses fugues, ses déguisements, ses confusions, ses nouvelles vocations. - Je dois d’abord l’examiner. Je ne peux pas faire de diagnostic à distance, je ne suis pas un médium. Ce que vous me décrivez est fréquent chez les personnes âgées... Ils font les quatre cents coups... - Il y a quelque chose à envisager pour elle? Je crois qu’elle a atteint son record historique... - Pas grand-chose sur le plan médical. Mais on peut l’entourer, on dit « accompagner ». Une équipe d’infirmiers, des visiteurs à domicile, une aide ménagère... Pour la maintenir le plus longtemps possible dans son cadre et hors des ténèbres. - Il n’y a pas de traitement? On ne peut rien faire d’autre que la surveiller? - Autant vous dire la vérité. Il n’y a rien de vraiment efficace. Mais on cherche. On a tellement d’enfants qui courent après leurs parents déboussolés... Je n’ai pu m’empêcher de lui parler d’un article au sujet d’un produit pas encore commercialisé mais en vente sur le marché parallèle. Le Revival. Paraît-il efficace pour les vieux déboussolés. Et mieux que le Bornagain. Le docteur m’a regardé en hochant la tête sans répondre. J’ai interprété ça comme un : « Pourquoi pas? » Il a dit : « Elle a surtout besoin de protection et aussi de mots gentils comme tout le monde. Vous aimez les mots gentils vous aussi? » Parmi les phrases qu’il a prononcées en fermant la porte du cabinet (j’étais le dernier client) j’ai cru entendre aussi. - Ne tombez pas dans la folie des produits. Ne tombez pas dans la voracité. Nous sommes sortis. Nous avons parlé une heure au Lapin vif sur les banquettes du nouveau salon où l’on vantait par affiche les qualités du double messager vert. Assis, il n’y a avait pas tellement de différence de taille entre nous. J’ai osé lui demander : - Vous craignez l’arrivée de la PBH? - La fameuse PBH... la pilule de la bonne humeur... celle qui règlera tout... vous donnera le sourire au moindre problème et sans conséquence fâcheuse... - Oui. Il n’y a, paraît-il, aucun effet secondaire... - Ils vont finir par trouver. La demande est trop forte. Le marché s’ouvre, c’est une grande bouche qui a faim, très très faim, très très gourmande... et il y a beaucoup de gloutons... Je suis rentré chez moi. Plus tard je me renseignerai sur le docteur; grâce à Marie pour qui l’informatique n’avait presque aucun secret et qui pouvait pénétrer dans n’importe quel ordinateur. J’appris qu’il travaillait entre autres dans une clinique et s’occupait d’un pavillon spécial où se trouvaient des mannequins mélancoliques et des sosies professionnels.
Jean-Pierre Ostende. Dernier ouvrage publié : La présence. Editions Gallimard, 2007.
|