LA PERFORMANCE COMME
CATÉGORIE ARTISTIQUE
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vers sommaire J. Donguy
Teaching and learning
as performing arts (Robert Filliou)
Ils disaient que loubli était leur passion dominante.
Ils voulaient tout réinventer chaque jour;
se rendre maîtres et possesseurs de leur propre vie.
(Guy Debord, Contre le cinéma)
Le terme de performance
apparaît au début des années 70 dans un article
d H. Hein, Performance as an Aesthetic category dans
Journal of Aesthetics (printemps 1970) et dans un article à
propos de Vito Acconci, Vito Aconci on activity and performance
(Art and Artists, mai 1970). Dans les premiers travaux
de Vito Aconci au cours des années 70, lon trouve des expressions
telles que Performing a place ou Performing the body.
Le concept de performance semble venir de la scène musicale,
à la fois par le biais de la culture rock, et aussi à
travers cette idée de John Cage: «Tout est musique».
Events de George Brecht, concerts Fluxus à Wiesbaden
et à Paris en 1962, à Düsseldorf en 1963, mais aussi
lidée de performance dans le fait dêtre
là: Am I really here or is it only art? (Laurie
Anderson), ou Filliou: «Il ny a plus de centre dans lart.
Lart, cest là où tu vis» (1), à
rapprocher de ce titre donné à un cycle de performances
à Ferrare en 1981: La perdita del centro.
Il faudrait aussi signaler, parmi les origines de la performance à
la fin des années 50 et au début des années 60
les manifestations de Gutaï au Japon, le happening
aux Etats-Unis, les dérives des situationnistes,
les Anthropométries dYves Klein en France. Pour
le happening, Allan Kaprow est parti de «peintures et dassemblages»
en 1952 pour aller vers «une sorte dagglomérat daction-collage,
et finalement vers leur arrangement structuré en environnements
avec sons et lumières». Là il a réalisé
que chaque visiteur «devait devenir partie» de cela, bouger
quelque chose, et vers les années 1957/58 ce besoin devenant
plus intense, le happening est né. «Je désirais
que le public prenne part à mon travail». Mais
Allan Kaprow refuse toute filiation directe entre happening et performance.
Dans un entretien à Milan le 29 juillet 1991, il dit: «Je
nai jamais voulu réaliser un happening dans un musée.
Et même si on me demande pour quelque raison de le faire, je dirais
non. Ce nest pas possible. Cela serait une performance. Cest
exactement la différence entre une performance et un happening.
La performance est en réalité un évènement
artistique, et il se produit devant un public. Cela pourrait être
un public pour du Shakespeare, il ny a aucune différence.
Structurellement et philosophiquement, cest la même chose.
Les happenings avaient un temps discontinu, deux, trois mois, six ans;
une seconde. Pas de public. Seulement des intervenants (only participation).
Et cest important, pas de références à la
culture artistique. Pas de références à la musique,
au théâtre, à la littérature. Quand jai
commencé, cétait difficile de comprendre réellement
les implications philosophiques. Mais au bout de trois et quatre ans,
cétait clair. Dun point de vue intellectuel et culturel,
mon travail ma amené de lart à la vie en général»
(2).
Très imbriqué, et participant de la performance, se développe
à la fin des années 60 et
1
au début des années 70
lart corporel avec Michel Journiac (3) et Gina Pane, ou body
art. Aux Etats-Unis, Shoot de Chris Burden (F. Space,
Santa Anna, Ca.) le 19 novembre 1971. Making of the body?
Le terme de body art apparaît dans un article d
Arts Magazine de Cindy Nemser de septembre 1971 et celui
d art corporel dans le numéro 1 dArtitudes
de la même année. Proche de Lüthi, de Rainer ou de
Delay qui travaillent à partir dauto-portraits, la performance
consistera à exposer le corps, comme Luciano Castelli dans Solarium
(galerie de Appel, Amsterdam, mai 1975) ou Timm Ulrichs
qui sexposera comme première oeuvre dart vivante.
On peut citer aussi Dieter Appelt ou Rebecca Horn, dans une pièce
intitulée Body object en 1972. Notion de corps quont
travaillée les actionnistes viennois comme Hermann Nitsch ou
Otto Muehl. Cela peut aller jusquà la mise en jeu de ce
corps, comme Serge III au Festival de la Libre Expression, dans Solo
pour la mort, à la roulette russe.
Body language? RoseLee Goldberg définit la performance
en 1976 par des préoccupations de durée, d
espace et de corps comme un mécanisme fonctionnel.
Elle y voit linfluence de la Modern Dance (16 Dances
de Merce Cunningham en 1951), et, après une période expressionniste,
une évolution vers un art fonctionnel selon des procédures.
Willoughby Sharp écrit un article dans le numéro 1 dAvalanche
intitulé: Body Works: A Pre-Critical, Non-Definitive Survey
of Very Recent Works Using the Human Body or Parts Thereof où
en référence à Making Faces de Bruce
Nauman, il souligne que Le corps de lartiste devient à
la fois le sujet et lobjet du travail, en réaction
contre lart conceptuel. Vito Acconci parle du corps comme
point de départ et point darrivée
(Body as starting point,... body as end-point). Selon Terry
Fox, le corps est à utiliser directement comme un outil.
Pour Shirley Cameron et Roland Miller, «it (la performance) was
work produced for a particular time and place, and the total creative
impact was in the control of the artist». Orlan, dans un entretien,
insiste sur la notion d «espace théorique»,
la performance étant un «cadre vide» dans lequel
«des pratiques artistiques venues de différents horizons
viennent sinterroger» et elle insiste sur le rapport au
lieu: «Notre corps est une sculpture qui est chargée»
(à rapprocher de cette phrase de Tom Marioni: « Performance
is sculpture action ») et le travail doit être non seulement
«plus fort que lespace» mais il faut que «lespace
paraisse comme inscrit après, prémédité».
Caroline Tisdall insiste, elle, sur le fait que la performance a lieu
«en temps réel» et en présence dun public.
Dans Performance Anthology, le livre sur la performance en Californie
dans les années 70, Linda Frye Burnham écrit que les «performance
artists» désirent être considérés comme
de simples «artistes» et leur utilisation du «corps
humain, du son, de la lumière, de la couleur, de laction,
du temps, du détail autobiographique, de la photographie et dautres
technologies est considérée par eux comme un choix de
matériaux de peintres et de sculpteurs». Esther Ferrer,
du groupe espagnol ZAJ, dans un entretien récent (4) donnera
cette définition: La performance, cest lart
de lespace, la présence et le temps.
Peut-être pourrait-on aussi reprendre lexpression de Dick
Higgins d «art as process» dans un article quil
a écrit sur la postmodern performance, comme on parle
de work in progress. Dans le même ordre didée,
Jochen Gerz, à propos du caractère dispositif
de son oeuvre, fait une comparaison avec la nourriture: «Tu la
manges, après il ny a plus de nourriture, mais toi tu es
la nourriture, et la nourriture te fait bouger, et il ny a plus
de résidus » et il oppose à cela la « plus-value
des choses qui sont seulement
conservables, parce quon peut les posséder et quon
ne peut pas les être». Dispositif,
process, Guy Scarpetta parlera de fonction.
Performance situationnelle? «La beauté sera de situation»
dira Debord dans le film Critique de la séparation (1960).
2
Aujourdhui, pour lhomme
qui accepte sa nature clivée (naufragée), le tout
est seulement possible comme une vision régressive, une espèce
de primitivisme.
DIFFERER le tout (comme le délai de Duchamp - un délai
de verre). » (Richard Foreman).
La performance tient aussi du rituel, dans ses implications philosophiques,
ce qui était vrai dHermann Nitsch pour lActionnisme,
dans sa conception cathartique de rituels sacrificiels sanglants qui
durent plusieurs jours, ou de Beuys senfermant pendant une semaine
avec un coyote à la galerie René Block en 1974 à
New York, voulant exprimer « le trauma de lAmérique
toute entière par rapport à lIndien, à lHomme
Rouge ».
Importante aussi est la place du cinéma expérimental super
8 et de la vidéo dans la performance, ou cette notion dartiste
multimédia. Selon Bruce Kurtz, «ce nest pas un accident
si la performance a émergé en même temps que la
vidéo». Vidéo performance, comme l Hommage
à Jährling de Vostell, où il compare limage
des corps à la télévision à des pierres.
Dans les fiches de John Gibson à propos de Vito Acconci (5) en
1970/71 apparaît lexpression live performance with
video. Il faut signaler ici le rôle quont joué
et que jouent des lieux comme le Western Front à Vancouver, le
Lieu à Québec ou la Kitchen à New York.
La performance dans les années 70 sest dabord développée
aux Etats-Unis à la fois sur la côte ouest en Californie,
autour dartistes comme Chris Burden, Paul Kos, Barry Le Va, Barbara
Smith (7) et sur la côte est à New York, avec Vito Acconci.
A partir de 1973, avec Ballroom à Florence, Vito Acconci
est passé de la performance à linstallation. (The)
problem with performance art is also the benefit of performance art:
it destroys itself as it is being made (entretien, 1989).
Il faut signaler plus particulièrement le rôle de Jean
Dupuy, artiste français qui sest installé à
New York en 1967. Après sêtre fait connaître
dans le mouvement E.A.T., Experiments in Art and Technology
dirigé par Billy Klüver et Robert Rauschenberg, il expose
chez Sonnabend, galerie quil va quitter en 1972 pour se lancer
dans le mouvement de la performance. Il organisera des soirées
de performances, Soup & Tart (6) à la Kitchen en 1974,
3 evenings on a revolving stage en 1976 à la Judson Church,
puis la série des Grommets à partir de 1976 (8).
En France, lintérêt pour la performance est venu
avec un décalage de 7/8 ans, notamment avec le Symposium
dArt Performance de Lyon organisé par Orlan de 1979
à 1983 avec des artistes aussi divers que K. Trengove, Christina
Kubisch, Lydia Schouten (Performance Cage en 1979), Marc
Chaimovitz, Dieter Appelt. DOrlan, signalons depuis 1968 les Mesurages,
en 1977 le Baiser de lArtiste à la FIAC, laction
à la dernière Biennale de Paris au Musée dArt
Moderne de Paris et au Palazzo Grassi à Venise en 1979. Nous
avons nous-même organisé trois festivals de performance
en 1982, 1983, 1984 (9). Du 12 au 19 mars 1982 ont réalisé
des performances notamment Wilfrid Rouff (groupe Untel), Charles Dreyfus,
César Cofone, Joël Ducorroy, Jérôme Mesnager,
Michel Verjux, Ollivier Coupille, Bruno Mendonça, Serge III,
Marie Kawazu, Roland Miller (Angleterre), Rui Orfao (Portugal), Christian
dAiwée, Plassun Harel, Mogly Spex, Arnaud Labelle-Rojoux,
Manoel Barbosa (Portugal), Ken Gill (Angleterre), Ria Pacquée
(Belgique), Arthur Wicks (Australie), M. Aayamaguchi (Japon), Petite
Louma, Elisabeth Mileu (Portugal), Julien Blaine, Tolsty, Balbino Giner,
Wonder Performance, Jean-François Bory, Angéline Neveu,
Joël Hubaut,
3
Walter Baumann (Allemagne), Claude
Torey... A partir de 1983 et surtout en 1984, nous suggérons
le terme de techno-performance, radio performance avec Christian dAiwée,
vidéo performance avec le groupe Wonder Products, audio performance
avec Benoît Maubrey (No name gruppe, Berlin), ciné-performance
avec Alain Fleischer, computer-performance et performance avec le téléphone
réalisée par Fred Forest, où il se téléphone
à lui-même. Signalons dans cet ordre didées
le projet dUlay et de Marina Abramovic ce projet de performance
outspace à partir de la muraille de Chine, unique
chose que tu peux voir de la lune, à partir de photographies
par satellite. Un autre stade, cest la vidéo performance
interactive que permet le slow-scan, ou télévision à
balayage lent. En 1988 à Cologne, dans le cadre de la Photokina,
nous et Jean-René Bader avons initié un échange
slow-scan avec Hank Bull du Western Front à Vancouver au Canada
sur un mur décrans vidéo à partir dune
performance de Maria Vedder. Dautres échanges slow-scan
ont eu lieu, notamment pour l Anniversaire de lart,
un concept de Robert Filliou. Ou cette performance internet, Ping
Body, de lartiste australien Stelarc en novembre 1976 entre
Paris (le Centre Pompidou), Helsinki et Amsterdam. Soit cette idée
daller vers un horizon trans-apparent régi
par lartiste opérateur, problème posé en
philosophe par Jean-François Lyotard pour lexposition des
Immatériaux.
Dans les années 80, Elizabeth Jappe va développer le concept
d expanded performance, de performance élargie
quelle a défendu dans le cadre de la Documenta à
Kassel en 1987 au café New York. En France, un groupe sest
développé autour de la revue Doc(k)s de Julien Blaine,
avec Arnaud Labelle-Rojoux, Charles Dreyfus, Tolsty, et un certain nombre
de soirées Doc(k)s ont été organisées à
partir de 1984. Un autre groupe sest développé autour
de Joël Hubaut à Caen, avec le concept de Grand Mixage,
dont la dernière manifestation a eu lieu à la fondation
Cartier avec le groupe Station Mir dHérouville Saint-Clair.
En Corse, le groupe Akenaton (10) officiellement créé
en 1986 va commencer son parcours suite à la rencontre de Philippe
Castellin et de Jean Torregrosa qui vont développer une pratique
à base de poésie visuelle, dinstallations et de
performances.
La performance est un art intermedia, daprès le concept
de Dick Higgins, un art frontière avec, par exemple du côté
du théâtre (11) Jan Fabre, du côté des arts
plastiques Gilbert & George ou Beuys, du côté de la
danse Simone Forti, du côté de la musique Laurie Anderson...
Parmi les revues consacrées à la performance, citons Avalanche
née à New York fin 1970, High Performance née
à Los Angeles en 1978, Parachute née à Montréal
et Performance née à Londres en 1985.
En conclusion, peut-être ce texte de Virilio sur un art
du moteur, évoquant le 7e art, le cinéma, ou lintégration
du facteur temps dans lart, ce quillustre la performance,
ou un art du trajet, de la trajectoire, du process, comme
on a pu parler de process art, en attendant un art
terminal, en allusion bien sûr aux terminaux des ordinateurs,
une esthétique de la disparition pour reprendre lexpression
de Virilio, Baudrillard parlerait lui desthétique du vide,
ce à quoi est confronté lartiste qui travaille dans
lobsolescence accélérée des technologies
et des supports. Ou la fin de loeuvre mausolée, vers un
art du réseau, de l eternal network (12) de
Robert Filliou.
Jacques DONGUY
Université Paris I
4
Notes
(1) Le Geste a la Parole, Thierry Agullo, Paris,
1981, p. 45/46.
(2) Entretien avec nous-même. Toujours avec nous-même à
Paris le 3 mai 1994, il répond dans le même sens à
cette question: Je ne pense pas. Je pense que les happenings et
les events des années 50 et 60 ont donné la permission
de faire des choses sans expérience ou sans connaissance de ces
premières pièces. Ils (les artistes de la performance)
étaient surtout motivés par un désir de faire lexpérience
du temps réel plutôt que du temps conceptuel comme en général
dans les arts traditionnels. Nous les avons précédés,
mais pas dans une ligne directe et ils nont certainement pas reçu
les idées les plus radicales que nous avions eues.
(3) A cela près que Michel Journiac refuse le terme de performance
et lui préfère celui daction.
(4) Entretien avec Céline Bailly et Christelle Thélème,
mai 1999.
(5) Par exemple celle-ci: ARTIST: Vito Acconci / Title: PULL /
YEAR: 1971 (April, 9) / MEDIUM: Performance (eyes, movement, hypnotic
force); videotape record of the performance.
(6) Le 30 novembre 1974 à la Kitchen, Center for video and music,
59 Wooster Street, avec Laurie Anderon, Jon Gibson, Philip Glass, Geoff
Hendricks, Joan Jonas, Olga Klüver, Shigeko Kubota, Gordon Matta-Clark,
Nam June Paik, Charlemagne Palestine, Yvonne Rainer, Carolee Schneeman,
Richard Serra, Anne Tardos, Hannah Wilke.
(7) Par exemple sa performance Feed me, Nourrissez-moi
en 1973 au Museum of Conceptual Art à San Francisco, où
elle était nue et où elle accepte toute forme de nourriture:
This could includeconversation and affection.
(8) Premières performances Grommet à PS1 en 1976, puis
les autres au Grommet Studio, lancien loft de Maciunas.
(9) Depuis, nous navons jamais cessé dorganiser des
performances dans notre lieu (APEGAC, Paris), citons Paul Mc Carthy
(U.S.A.) le 22 novembre 1983, Hank Bull et Eric Metcalfe (Canada, Mac
booty brothers) le 27 octobre 1984, Eric Samakh (France, Performance
dune installation, 1984), Richard Martel le 11 avril 1985
(Québec, Européokunstruction), Arnette de
Mille le 7 juin 1985 (U.S.A., Dancing in the dark), David
Medalla le 14 juin 1986 (Philippines), Claude Lamarche le 11 décembre
1987 (Montréal, BLO), Takehisa Kosugi (Japon) - Ollivier
Coupille (France) les 18-19 décembre 1988, Christine et Jennifer
Binnie du Néo-Naturist Cabaret le 17 juillet 1989 (Liberté
Héritage Fraternité), Fred Forest le 22 novembre
1989 (Le sens de lhistoire), Julien Blaine le 20 octobre
1992 (Sortie de quarantaine), Philip Corner le 26 février
1993 (U.S.A., Earth Breath), Stelarc le 11 mars 1994 (Australie,
Psycho/Cyber), Mieko Shiomi (Japon, octobre 1995), Charlemagne
Palestine le 11 février 1997 (U.S.A., Transformation des
alter-egos), Des Femmes du 29 mai au 21 juin 1997
(Marie Kawazu, Sabine Macher, Elisabeth Morcellet, Valentine Verhaeghe,
Claudia Triozzi...), Akenaton le 30 novembre 1997, Julien Blaine le
1er décembre 1998 (A SViVre).
(10) A noter que le groupe de rap Akhenaton sest appelé
ainsi après avoir vu une affiche dAkenaton à Marseille.
(11) Voir par exemple The drama review (TDR) volume 13 n°1
de 1968 (New York), avec au sommaire Jerzy Grotowski, Jean-Jacques Lebel,
Ann Halprin.
(12) Le Geste a la Parole, op. cit., p.45.
5
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- HORS LIMITES, Lart et la vie 1952-1994, catalogue, Centre
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- Fred FOREST, 100 actions, ZEditions, Nice, 1995.
- LART AU CORPS, catalogue, MAC, Marseille, 1996.
- Allan KAPROW, Lart et la vie confondus, Supplémentaires,
Centre Georges Pompidou, 1996, sur la performance p.197 à 235.
- OUT OF ACTIONS between performances and the object, 1949-1979.
Thames and Hudson, The Museum of Contemporary Art, Los Angeles, 1998.
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