Date: Tue, 10 Aug 1999 23:03:33 +0000
Subject: NETWALK
From: philippe <audiocre@infonie.fr>
To: philippe castellin <akenaton_docks@sitec.fr>
Mime-version: 1.0
Bonjour Philippe
J'ai reçu ton message alors que j'étais en Italie,
pour un petit festival suivi de quelques jours de vacances. C'est
ce qui explique ma réponse un peu tardive. Bon, j'ai bien
compris que le prochain numéro de la revue sera consacré
à l'internet. Ce que je ne sais pas, c'est si tu comptes
présenter mon site NETWALK IN SOUTH AFRICA. Alors dans
le doute, j'envoie un petit texte de présentation. Actuellement
le site n'existe qu'en français, mais la version anglaise
sera mise en ligne avant la fin de ce mois.
Merci de me tenir au courant de l'avancement du projet. Je pars
le 23 août pour une résidence de plusieurs mois à
Soweto (justement, l'Afrique du Sud), l'adresse pour me joindre
sera the_netwalk@hotmail.com
Bonne fin d'été et .... bonne éclipse!!
philippe
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NETWALK IN SOUTH AFRICA
http://www.cicv.fr/netwalk
Conception et réalisation : Philippe Monvaillier
Ce site NETWALK IN SOUTH AFRICA est constitué à
partir d'éléments recueillis lors de visites effectuées
au domicile d'internautes sud-africains ayant répondus
à une annonce passée sur l'internet. Les différentes
rencontres ont donné naissance à ce site, qui est
conçu à la fois comme une galerie de portraits et
une approche personnelle de la société sud-africaine
contemporaine.
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LA DEMARCHE
"L'internet est un formidable outil de communication
et de rencontre."
Une telle affirmation mérite bien d'être vérifiée!
J'ai donc décidé de partir à la rencontre
d'internautes que j'aurais connu grâce à l'internet,
de me rendre dans leur pays, de me faire inviter à leur
domicile pour un jour ou deux.
Le temps était venu de surfer, mais les deux pieds sur
terre, en prise directe avec les réalités sociales.
Il s'agissait de quitter le monde de la communication factice
du clic, du chat et du mail, pour établir de véritables
contrats engageant physiquement chacun des interlocuteurs.
En juin 98, j'ai donc lancé un message sur l'internet,
comme on lance une bouteille à la mer. Sa destination :
l'Afrique du Sud.
Et oui, pourquoi pas l'Afrique du Sud? C'est un pays multiculturel,
d'un niveau de développement intermédiaire et très
éloigné de la France. De plus, je n'étais
jamais allé, je n'y connaissais personne et j'étais
très intéressé par les mutations sociales
engagées depuis quelques années.
En été 98, j'ai donc effectué ce voyage
organisé par l'intermédiaire du réseau et
j'ai honoré chaque invitation. Les différentes rencontres
ont donné naissance à ce site, conçu à
la fois comme une galerie de portraits et une approche personnelle
de la société sud-africaine contemporaine.
LES MESSAGES
En juin 98, un premier site a été ouvert sur le
serveur du CICV. Ce site ne comprenait qu'un texte énonçant
les seules informations qui me semblaient essentielles, à
savoir que ma démarche était artistique, basée
sur une réflexion sur l'usage de l'internet (pour rire,
nous inventerons le concept de Land Art Assisté par Ordinateur!)
et que je lancais ce projet depuis la France.
A la lecture de ces informations sommaires et quelque peu brutales,
les internautes sud-africains pouvaient accepter de m'inviter
un ou deux jours à leur domicile, ils devaient alors s'inscrire
en laissant leur adresse électronique.
Ce premier site, afin d'être visité, a été
répertorié dans les moteurs de recherche et accompagné
d'annonces passées sur certains forums sud-africains. Comme
il s'agissait de toucher un public non ciblé, je me suis
interdit l'utilisation des listes de diffusion et des forums spécialisés,
qu'ils soient artistiques, confessionnels, politiques ou francophiles.
Le but était de faire en sorte que les invitations ne soient
motivées que par l'adhésion au projet.
LES REPONSES
J'ai reçu environ 30 invitations venant d'Afrique du Sud,
et un certain nombre de messages de Corée, du Canada, de
France me donnant quelques renseignements sur l'Afrique du Sud
ou me posant des questions sur ma démarche.
Je fus donc en relation par courrier électronique avec
une trentaine d'internautes sud-africains. Dans certains cas,
les échanges étaient sommaires et rares du genre
"c'est ok, je t'attends", dans d'autres cas, la correspondance
était plus fournie, plus personnelle.
Toutefois, sur les 30 invitations formulées, seules celles
présentes sur ce site ont pu être honorées.
Certains hôtes étaient indisponibles au moment où
je pouvais les rencontrer, pour des causes indépendantes
de leur volonté (déménagement, voyage à
l'étranger, raison de santé). Restent un certain
nombre de cas où l'hôte s'est montré de plus
en plus réservé, semblant revenir sur son invitation.
Il me devenait alors difficile de forcer la situation, de m'inviter
de facto.
L'INTERNET
L'internet est au cur de ce projet. C'est par lui que sont déterminées
les conditions du voyage : l'itinéraire est établi,
non pas en fonction des attraits touristiques du pays, ni des
humeurs du jour, mais suivant la topographie des invitations reçues.
A priori, le réseau est le seul lien qui unisse les hôtes
et l'invité. Tous les hôtes sont forcément
connectés et l'internet est utilisé pour progresser
dans le voyage : réception de invitations, échange
de correspondance, détermination des rendez-vous
Enfin le site NETWALK IN SOUTH AFRICA témoigne des différentes
rencontres au cours du voyage, et rassemble tous les membres de
cette famille éclatée et cosmopolite. La famille
Netwalk n'existe nulle part ailleurs.
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philippe monvaillier
http://www.cicv.fr/netwalk
audiocre@infonie.fr
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